Sopexa La Commission des participations chargée de l'évaluation de la valeur

Cette commission devra donner un avis, consultatif, sur la valeur de cette société anonyme vu l'écart de prix entre le vendeur, l'Etat, qui veut 9 millions d'euros pour ses 25%, et les acheteurs potentiels, le Crédit Agricole associé aux filières des céréales et des oléoprotéagineux, qui ont déposé une offre de seulement 4,4 millions, indique-t-on au ministère de l'Economie. La Commission des participations et transferts, ex-commission de privatisation, a été instituée en 1986 pour évaluer les sociétés que l'Etat privatisait.

La saisie de cette commission pour la Sopexa n'était pas obligatoire car l'Etat ne possède qu'une participation minoritaire dans cette société contrôlée par les organisations agricoles. Après cette évaluation, qui devrait débuter dans les jours prochains et être connue dans quelques semaines, les acheteurs seront libres d'accepter ou non le nouveau prix fixé par le gouvernement. En attendant ce dénouement, l'attribution de la délégation de service public (DSP) pour la promotion des produits agricoles et alimentaires français est "suspendue", indique-t-on au ministère de l'Economie.

La semaine dernière, la Sopexa avait obtenu un avis "positif" d'une commission consultative pour l'attribution de cette DSP. Mais cette commission a subordonné cette attribution à la réalisation de la vente des actions que l'Etat détient dans la Sopexa car le gouvernement ne peut attribuer une DSP à une entreprise où l'Etat est toujours actionnaire. L'entreprise qui obtient la DSP pour cette mission se verra dotée par l'Etat de 15 millions d'euros par an durant cinq ans, soit un total de 75 millions. La Sopexa, qui emploie environ 270 personnes et compte 41 bureaux dans 35 pays, a réalisé un chiffre d'affaires de 83 millions d'euros en 2006.